L’association entre la culture, la gastronomie, et le business, a pris tout son sens, ce samedi à Roses, dans la région de l’Alt Empordà. A l’occasion de la toute dernière journée d’existence du restaurant El Bulli, référence mondiale du goût, les évènements se sont multipliés. Cet antre de la cuisine, promis à devenir une fondation vouée à expérimenter produits et techniques, tout comme à former les chefs de demain, a été le théâtre d’une fête très privée. Le maître des lieux, Ferran Adrià, vécu une intense journée qui visait à rendre hommage à « tous ceux qui au fil des années ont rendu ce rêve possible ». L’équipe de l’établissement était au grand complet, avec les chefs de cuisine Oriol Castro, Eduard Xatruch, Mateu Cassañas et Marc Cuspinera, et même d’anciens collaborateurs, également chefs de cuisine ou chefs de salle, comme Christian Lataud, Xavier Sagristà, Carles Abellán, Eduard Bosch, Rafa Morales et Albert Raurich. Inconnus du grand public, ces noms évocateurs pour les gastronomes du monde, qui accourent depuis 27 ans au Bulli, ont été complétés pas ceux de plusieurs stars du milieu. Joan Roca, qui dirige le restaurant El Celler de Can Roca, à Girona, après avoir fait ses armes aux côtés de Ferran Adrià, étant de la partie, très festive et émotive.
Assortie d’un dernier service, à 18h00, cette réunion aux parfums historiques a précédé la fermeture de cet immense restaurant, promis à devenir une « Bulli Fundation ». Ce lieu de réinvention culinaire devrait offrir une large marge de manoeuvre de M. Adrià en matière d’improvisations et de créations les plus osées. A partir de 2014, le meilleur restaurant du monde fonctionnera sous forme participative, par l’intermédiaire de donations. Ce défi, largement sponsorisé, répondra aussi à une vocation solidaire, par l’accueil de scolaires. Une vingtaine de personnes, déjà partiellement recrutées, composeront l’équipe de la Bulli Foundation, sous la houlette indispensable de Ferran Adrià, qui souhaite attirer le « meilleur talent du monde ».
