Ce vendredi se déroule à Barcelone l’inauguration d’un nouveau centre commercial, installé en lieu et place de « Las Arenas », mythique lieu de rendez-vous de la tauromachie, desaffecté depuis 10 ans. Ce site magnifique, qui conserve son architecture extérieure, abrite 115 enseignes et espaces d’activités, dans un esprit avant-gardiste à l’échelle mondiale, qui devrait faire écho à la décennie. Sur 40.000 mètres carrés, on y trouve une salle de sport de luxe, un spa urbain avec vue sur la ville, une piste de footing circulaire, de multiples boutiques de textile à la mode, une FNAC, ou encore le premier Musée du Rock d’Europe.
Plusieurs salles, dont une entière consacrée à l’univers des Beatles, et une autre aux Rolling Stones, composent cet ensemble ouvert à toutes les générations, qui aura coûté 350.000 euros. Organisé par le journaliste et collectionneur Jordi Tardà, référence absolue du rock et de ses variantes, ce nouveau point de chute pour les amateurs des années 1960, jusqu’à aujourd’hui comporte nombre d’objets et documents insolites. Une guitare de John Lennon, un ticket de concert signé par les quatre Rolling Stones et autres cibles de fétichisme sont annoncés. Une programmation de concerts y est également attendue, dès les semaines qui viennent.
Ces « Arenas », conçues par la société Metrovacesa, qui a également réalisé le Centre del Món de Perpignan, ont été imaginées par l’architecte britannique Richard Rogers, inventeur de l’immeuble de la chaîne de télévision Channel 4, à Londres. Montés sur quatre niveaux de parkings souterrains, ses six étages sont coiffés d’une coupole de 27 mètres de hauteur, l’un des plus grandes d’Europe, qui doit devenir une attraction à part entière, et constituer un nouveau point de vue à 360° sur la capitale catalane. Le tout, accessible en métro par une station spécifique en aplomb du bâtiment, devrait attirer 10 millions de visiteurs en un an. Le budget global de ce monument, en version contemporaine, atteint 200 millions d’euros. Après avoir vu consacrer sa cathédrale « La Sagrada família », désormais affectée au culte, par le pape Benoît XVI, en novembre dernier, Barcelone sembler bien décidée à poursuivre sa voie vers le gigantisme.
