Le 11 mai 1904, Salvador Dali voyait le jour au n°6 de la rue Narcís Monturiol de Figueres, avant d’y passer les huit premières années de sa vie. 110 ans plus tard, sa maison natale deviendra un musée, qui permettra de mieux comprendre l’univers du maître. En 2001, la mairie de Figueres est devenue propriétaire du bâtiment, situé en plein cœur de la capitale de la région de l’Alt Empordà. Alors que 900.000 visiteurs annuels se rendent au célèbre Théâtre-Musée Dali, inauguré en 1974, Figueres souhaite diversifier son offre culturelle et redynamiser son centre historique, en l’occurrence à travers ce futur élément de son circuit culturel. En 2008, le ministère du Logement d’Espagne s’était engagé à verser 2,5 millions d’euros à ce projet, prévu pour 2010. Mais, en octobre 2010, la disparition de ce même ministère, a laissé la mairie de Figueres sans aucune information au sujet du destin promis à la première demeure du génie surréaliste. C’est donc avec soulagement qu’est survenue, le 15 février, une annonce formulée par Beatriz Corredor, Secrétaire d’Etat au Logement et à l’Aménagement Urbain. Par sa voix, l’Etat espagnol respecte ses engagements passés, et fixe même le début des travaux au mois de septembre 2011. Santi Vila, le maire de Figueres, n’hésite pas à parler d’une « excellente nouvelle ».
La subvention madrilène, versées en plusieurs tranches, permettra de transformer l’ensemble du bâtiment visé en maison-musée. Ce site, qui se voudra ouvert, sera également affecté à la recherche historique et à la création artistique. En attendant l’ouverture de cette maison natale de Dalí, les visiteurs du musée qui souhaitent découvrir l’intimité du maître peuvent poursuivre leur parcours. Soit en se rendant au Cap de Creus pour visiter la maison-musée de Portlligat où l’artiste a vécu et travaillé de 1930 à 1982, avec 100.000 visiteurs reçus en 2010, soit en visitant son dernier atelier, le château-musée de Púbol, à 25 km au sud de Figueres, non loin de la ville de La Bisbal.
