La crémation est préférée à l’inhumation en France, pour la première fois de l’histoire : un sondage IFOP 2008 révèle que 51% des personnes interrogées s’y déclarent favorables, contre 20% en 1979 et 45 % en 2004. Le Pays Catalan épouse cette tendance qui échappe aux pratiques religieuses, avec des crémations en augmentation constante, soit 40% des obsèques, dans un cadre de croissance démographique sans précédent. Le territoire, pourvu d’un seul crématorium, installé à Canet, se voit même obligé d’en prévoir un second, à Saint Estève, dans la banlieue Nord de Perpignan. Dans la région voisine de Girona, qui comprend autant Figueres que Roses ou Puigcerdà, les derniers chiffres concernant la crémation atteignent cette année 22%. Le succès de la crémation semblent lié à l’évolution de la société individualiste dans une certaine négation de la mort et l’idée d’une persistance du défunt au sein des vivants, argument souvent évoqué par les associations crématistes. L’argument économique n’est pas à négliger, le coût des obsèques, d’environ 550 euros au crématorium de Canet, étant de 30 à 40 % moins cher par crémation que par inhumation.
