La consultation sur l’indépendance de la Catalogne organisée ce dimanche 9 novembre a donné la victoire au choix de la souveraineté. La double réponse « sí – sí », correspondant à la création d’un Etat indépendant, a recueilli 80,76 %, après dépouillement de 100 % des bulletins. Sans conséquence légale, cette échéance mobilisant 40.000 bénévoles s’est déroulée en présence de 700 journalistes étrangers. Elle a attiré 2.305.290 participants sur un corps électoral de 5,4 millions de personnes, rassemblant les citoyens de plus de 16 ans.

Journée « inutile » selon Madrid, réalité « têtue » pour Barcelone

Malgré un taux de participation relatif, le message général révèle un cas de figure remarqué par l’intégralité des médias des capitales européennes. La mise en place chaotique de ce référendum symbolique précède des élections plébiscitaires, comme annoncé le 13 octobre par Artur Mas. En soirée, le président catalan soulignait un « pas de géant », une « grande leçon de démocratie » et la progression d’un « sentiment de pays », avant de réclamer auprès de Madrid un référendum régulier, improbable. Auparavant, le ministre espagnol de la Justice, Rafael Catalá, décrivait une journée « inutile et stérile » et le Premier ministre, Mariano Rajoy, percevait une opération « anti-démocratique ». En face, Artur Mas lançait « la réalité est têtue ». La bataille idéologique engagée rencontrera nécessairement la démocratie intégrale, lors d’un scrutin détonant dans l’Union européenne, envisageable pour les prochaines semaines. Le président catalan dévoilera son calendrier par deux fois, mardi 11 novembre puis sous quinzaine.

Partager

Icona de pantalla completa