La Clau
Perpignan : expulsion de 80 caravanes de gens du voyage

Après deux mois de protestations de riverains, dirigeants d’entreprises pour la plupart, ce mardi 28 octobre au petit matin, 80 caravanes de gens du voyage ont été évacuées à Perpignan. Des terrains appartenant à l’Agglomération Perpignan Méditerranée, occupés illégalement depuis la fin de l’été par la communauté gitane nomade, ont fait l’objet d’une opération qui a mobilisé 110 fonctionnaires et militaires, dont une unité de CRS, et 15 policiers municipaux. Un groupe de 55 caravanes installé sur la zone d’activités Bel Air, au Polygone Nord, et une vingtaine d’autres jouxtant les locaux de la chocolaterie Cemoi, à Torremila, ont été visés. Ces campements ont été conduits « vers des aires de stationnement susceptibles de les accueillir sur les aires de grand passage de Perpignan Sud et Rivesaltes », détaillent la préfecture des Pyrénées-Orientales, la mairie de Perpignan et l’Agglomération, sur un communiqué conjoint.

« Atteinte à l’activité économique »

La présence des populations de gens du voyage dans ces deux espaces économiques est parallèle à leur refus d’investir les emplacements disponibles légalement. Ces dernières semaines, deux arrêtés préfectoraux ont été spécialement émis à cet effet, sans succès. La solution manu militari s’est avérée à la seule dans l’application stricte de la loi. La préfète des Pyrénées-Orientales, Josiane Chevalier, estime que les campements de gitans nomades « portent atteinte à l’activité économique de ces secteurs ».

Selon les dispositions prises par Perpignan Méditerranée, les séjours de gens du voyage sur l’aire de Perpignan Sud, qui comprend 100 emplacements, doivent être précédés du dépôt d’une caution de 400 euros par les intéressés. Pour occuper ce site, équipé d’un point d’alimentation en eau, d’un dispositif de collecte d’assainissement et d’un local poubelles, il est nécessaire d’en effectuer la demande « au moins 30 jours avant la date de passage ».

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