La ligne à Très Haute Tension (THT) unissant les réseaux français et espagnol est apte à fonctionner. Les tests effectuées les dernières semaines s’avèrent concluants et les derniers réglages permettront au Premier ministre d’appuyer symboliquement sur l’interrupteur, vendredi 20 février. A cet effet, Manuel Valls est attendu à Montesquieu-des-Albères, en Pays Catalan, aux côtés de son homologue espagnol, Mariano Rajoy. Cet événement sera simplement médiatique, car ce doublement de la capacité d’échanges de courant, sécurisant l’approvisionnement en cas de crises, entrera en service au mois de juin. La THT, aménagée en trois ans par la société Inelfe constituée par Réseau de Transport d’Electricité (RTE) et Red Eléctrica de España, accumulera les record. De puissance, soit 2800 mégawatts, et de distance, car elle s’étire sur 65 kilomètres, de Baixas, au Nord de Perpignan, jusqu’à Santa Llogaia, à l’Est de Figueres.
La THT passe de l’UMP au PS
Dans les régions du Vallespir et du Roussillon, comme dans celle de l’Empordà, autour de La Jonquera et Figueres, le choix politique pour la THT a suscité d’importantes mobilisations de rue. Des affiches municipales « Non à la THT » en slogans peints sur les bords de route restent visibles. A Perpignan, le 1er mars 2008, une grande manifestation mobilisant plus de 10.000 personnes a occasionné quelques amalgames entre Etat et gouvernement, l’UMP étant parfois visée. Sept ans plus tard, un ministre socialiste est chargé du lancement.
