L’identification des Pyrénées-Orientales à l’échelle internationale, dans un rude concurrence de marques territoriales, est soumise à une multitude de questionnements stratégiques. Parmi ceux-ci figure l’exemple d’une campagne publicitaire développée depuis le 1er octobre par le voyagiste français Ecotour, dont le slogan insiste sur le « voyage pas cher ». Cette société établie à Courbevoie, en région parisienne, classe en effet la ville de Collioure en Espagne. Quelque 354 ans après le Traité des Pyrénées, qui a signifié le transfert, du Royaume d’Espagne au Royaume de France, de l’ancien port de commerce du Roussillon, cette erreur reste significative, bien que, depuis le Nord de la France la distance soit quasi-identique.
Près de la costa Brava, mondialement connue
L’agence de voyages Ecotour, premier opérateur low cost en France, dont l’activité est exclusivement centrée sur une commercialisation via Internet, ne propose pas la perle de la Côte Vermeille parmi ses destinations espagnoles. L’assimilation au territoire espagnol est limitée à un message publicitaire, diffusé sur différents supports numériques francophones, mais cet amalgame du « Sud » français à l’Espagne, à proximité d’une Costa Brava mondialement connue, interroge avec force l’identité touristique du Roussillon. Pour ajouter à la confusion de l’interprétation extérieure, le château royal de Collioure arbore d’ailleurs naturellement le drapeau catalan, apposé au drapeau français et à la bannière rouge et jaune du Conseil général des Pyrénées-Orientales.
