La Clau
Disparues de la gare de Perpignan : nouvel espoir avec l’ADN

L’affaire criminelle des jeunes femmes « disparues de la gare de Perpignan », qui a lourdement émaillé l’actualité de 1995 à 2001, revient dans l’actualité, suite à l’annonce de mise en place de nouvelles analyses ADN. Cette opération fondée sur les nouvelles techniques développées par la police scientifique était révélée le 27 avril par la chaîne France 3, tandis que le nombre de témoins entendus depuis 17 ans s’élève à 350. Ces analyses, réalisées sur les pièces à conviction incluses dans les quatre dossiers relatifs à cet épisode, doivent permettre de déterminer s’il s’est agi de meurtres en série commis par un seul homme ou d’une succession de faits isolés. L’avocat des familles Me. Etienne Nicolau, précisait qu’en cas d’échec d’une comparaison avec les ADN des trois hommes identifiés dans ce dossier, les fichiers nationaux seront sollicités, pour « essayer de trouver quelqu’un qui n’aurait pas été suspecté, qui aurait échappé aux coups de filet et aux recherches qui sont toujours en cours à l’heure actuelle ».

Delpech, Barrios et Reig, dans le viseur de la justice

Tatiana Andujar, disparue le 24 septembre 1995, Mokhtaria Chaïb, le 21 décembre 1997, puis Marie-Hélène Gonzales le 16 juin 1998 et Fatima Idrahou le 9 février 2001 sont les quatre jeunes femmes disparues, dont la première n’a jamais été retrouvée. Les trois autres, découvertes mortes et dénudées, ont été probablement abordées ou emmenées de force par un automobiliste la jonction de la rue Courteline et de l’avenue Ribère, à 400 mètres de la gare de Perpignan. Suite à la disparition de Mokhtaria Chaïb, son propre voisin, Andréas Palomino-Barrios, de nationalité péruvienne, a été interpellé puis relâché pour défaut de preuves, mais Marie-Hélène Gonzales a été assassinée pendant la détention de ce médecin non-diplômé, décédé en 2012. La disparition de Fatima Idrahou a donné lieu à l’arrestation du gérant d’un bar de la place de la République de Perpignan, Marc Delpech, qui a avoué son crime avant d’être condamné en 2004. Mais le ressortissant espagnol Esteban Reig, meurtrier reconnu psychopathe qui s’est suicidé en prison en 2002, justifie également des soupçons depuis 2010. Cet individu, condamné pour avoir assassiné son colocataire à Lyon, avant de dépecer son cadavre, habitait Perpignan et était client du café Figueres, proche de la zone des disparitions, à l’époque des meurtres de Mokhtaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez.

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