La Clau
Des chercheurs barcelonais identifient des patients qui maîtrisent naturellement le VIH

Le monde de la recherche sur les traitements du virus du Sida a accueilli vendredi une avancée catalane, à résonnance mondiale. Les scientifiques Maria José Buzón et Javier Martínez-Picado, de l’Institut de Recherches sur le SIDA IrsiCaixa, également liés à l’Institution Catalane de Recherche et d’Études Avancées (ICREA), ont en effet participé à des travaux dirigés par le Ragon Institute of Massachussets General Hospital. Leur étude, réalisée en 2010, porte sur un groupe de 35 personnes distribuées en trois ensembles, l’un de 14 personnes non-infectées, un autre composé de 9 personnes infectées par le VIH et sous traitement, et un dernier, de 12 porteurs du virus, qui ne développent pourtant pas le Sida. Ces derniers, appartenant tous à la catégorie dite des contrôleurs d’élite, possèdent une maîtrise naturelle de l’infection. Pourtant, l’étude a été particulièrement orientée vers un sous-groupe de cette catégorie.

En effet, il existe d’un côté les sujets qui contrôlent naturellement l’infection et ne développent pas le Sida, et d’un autre, les personnes qui n’ont nul besoin d’activer leur système immunitaire pour contrôler la maladie. Cette dernière catégorie, qui reste bien mystérieuse dans ses capacités biologiques, est nommée « élite de l’élite ». Sans suivre aucun traitement, elle dispose dans son sang d’un taux de lymphocytes CD4+, les cellules cibles du VIH, plus élevé que les autres. L’objectif des chercheurs est de définir l’identité de l’ensemble des gènes qui présente cette capacité, afin de réaliser une nouvelle avancée vers l’éradication du Sida. Après séquençage de 30.000 gènes, des résultats encourageants ont été présentés à Boston, et publiés la semaine dernière, dans le « Journal of Virology« , de la prestigieuse société américaine de microbiologie.

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