Selon les déclarations de la ministre-conseillère de la Justice du gouvernement catalan Montserrat Tura, hier sur les ondes de la radio Cadena Ser, les équipes sanitaires des établissements pénitentiaires de Catalogne Sud étudient actuellement l’application de la castration chimique pour les délinquants sexuels multirécidivistes en fin de peine, selon la règle du consentement du condamné. En juin dernier, un groupe d’experts avait rendu ses conclusions auprès du Parlement Catalan au sujet de la récidive des délinquants sexuels et avait préconisé à la fois les prélèvements d’ADN en vue de constituer un fichier, la surveillance après la sortie de prison et le traitement chimique, en complément d’une prise en charge psychologique indispensable. Ce type de médication, à l’origine un traitement pour le cancer de la prostate, donne de bons résultats sur le désir sexuel, tout en étant irréversible. Il est obligatoirement pris de manière volontaire, bien que ses effets soient éliminés par certaines autres médications, telles le Viagra. Montserrat Tura estime inclure ce traitement dans un ensemble de mesures comprenant notamment l’accompagnement psychologique, pour éviter la récidive.
