Après la démission de la majorité UMP de Saint-Cyprien, soumise ce vendredi matin au Préfet des Pyrénées-Orientales, Hugues Bousiges, l’opposition a suivi la marche en soirée. Menés, par ordre de poids électoral, par le Nouveau Centre Thierry del Poso et la socialiste Marie-Pierre Sadourny Gomez, médiatisés comme jamais depuis la révélation des affaires de corruption à tiroirs qui touchent durement la ville, les groupes minoritaires ont quitté leur poste d’élus. La voie est ainsi désormais ouverte vers de nouvelles élections municipales, sous mois, soit, au plus tard, début septembre, selon un dispositif dans le cadre duquel les services de l’Etat mettront en place la semaine prochaine une délégation spéciale de trois sages triés sur le volet. Ce vendredi matin, Mme Claudette Guiraud, « maire » sans valeur légale, pendant 24h, depuis l’incarcération, jeudi soir, de l’ex-maire Pierre Fontvieille, semblait déjà, au nom des ex-20 élus UMP, poser des jalons pour le nouveau scrutin, en se rangeant du côté de la population, largement excédée par le climat détestable présent à Saint-Cyprien depuis six mois : « nous voulons donner un signe fort à la population, à la majorité silencieuse des habitants ».
