La politique ferroviaire appliquée entre Perpignan et Barcelone est vertement critiquée par la Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement des Pyrénées-Orientales (FRENE 66). Cette structure dénonce par communiqué du 5 avril une « véritable politique de sabotage des liaisons ferroviaires transfrontalières ». Elle observe que des trains qui « pourraient se correspondre ne s’attendent pas et partent 2 à 3 minutes avant l’arrivée de l’autre en gare de Portbou et de Cerbère ». Ainsi, selon un scénario kafkaïen, les voyageurs arrivés à Portbou à 13h28 avec la SNCF, voient le train de la RENFE espagnole leur « filer sous le nez », car les sociétés ferroviaires souhaiteraient « décourager les voyageurs d’utiliser cette ligne » au profit du TGV qui emprunte l’axe Perpignan-Figueres, en ligne droite, sans détour côtier.
Le « scandale » des prix dissuasifs sur le TGV
FRENE 66 constate le retard de l’Europe ferroviaire et les aberrations de la liaison internationale TGV-AVE sur l’axe Perpignan-Barcelone. Le tarif en vigueur pour joindre les deux villes oscille entre 77 euros et 89 euros, un prix prohibitif par lequel « le scandale est total ». FRENE 66 exige une coordination des trains à Portbou, des tarifs transfrontaliers accessibles et un « réel service transfrontalier du quotidien entre Narbonne et Girona ».
