Avec 72.724 km², la région née de l’addition du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées sera le deuxième territoire de France, après Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Elle sera plus grande que l’Irlande et représentera plus du double de la Catalogne du Sud, pour 5,6 millions d’habitants, soit 2 millions de moins. Son PIB lui octroiera la cinquième position de l’Hexagone, selon le Panorama des nouvelles régions françaises présenté par l’Insee en avril dernier. Au niveau politique, le poids des 12 conseillers régionaux des Pyrénées-Orientales évoluera, car ce groupe siégeant actuellement à Montpellier dans une assemblée de 67 sièges intégrera un hémicycle de 158 élus.
Perpignan Méditerranée pour tenter de faire le poids
En proportions, les Pyrénées-Orientales, minorité non languedocienne, n’occuperont plus que 7,5% de l’assemblée, contre 18% jusqu’au 31 décembre. La future collectivité étonne les commentateurs de la presse nationale par son gigantisme et le poids de Midi-Pyrénées, soit 91 conseillers, dont 37 issus du département de la Haute-Garonne, qui entoure Toulouse. En prévision de ce paysage électif, Perpignan et son agglomération, troisième périmètre après Toulouse et Montpellier, préparent leur transformation en Communauté Urbaine. Jean-Marc Pujol, président de Perpignan Méditerranée, n’envisage pas la création d’une région dans la région. Mais il souhaite se «positionner entre les deux puissantes et ambitieuses métropoles que sont Toulouse et Montpellier».
