La Clau
Haute tension électrique et politique avec la THT

L’inauguration symbolique de la Ligne à Très Haute Tension (THT) franco-espagnole, ce vendredi entre le Roussillon et l’Empordà, ne mobilise pas les partis politiques. Seul Europe Ecologie-Les Verts réprouve cette interconnexion électrique qui hérissait le Pays Catalan il y a moins de 10 ans. Dans un communiqué, la responsable du parti dans les Pyrénées-Orientales, Agnès Langevine, évoquait ce mercredi 18 février un « grand projet inutile et coûteux ». La THT a été programmée « lorsque l’électricité nucléaire, par ses exportations, couvrait 12 % du coût des importations de pétrole et de gaz » en France, souligne-t-elle. Mais la conjoncture énergétique « contredit clairement » la stratégie engagée il y a plus de 10 ans et la ligne « est hélas construite », bien que « seul le développement des énergies renouvelables » pourrait « valoriser cet investissement aberrant ».

La crise politique catalano-espagnole s’immisce

Le lancement de la ligne réunit le Premier ministre, Manuel Valls, et son homologue espagnol, Mariano Rajoy, à Montesquieu-des-Albères. Pour la photographie, la connexion des câbles électriques sera effectuée par un ouvrier français et un ouvrier espagnol. Les deux premiers hommes se déplaceront au château de Peralada, proche de Figueres, et se livreront à un entretien à 13h30. Mais la surprise protocolaire intervient par la présence du président du gouvernement catalan, Artur Mas, en très grande délicatesse avec M. Rajoy. Attendu uniquement à Peralada, M. Mas rompra le pain de la table ministérielle. Dans le contexte sud-catalan est espagnol, la haute tension n’est pas seulement électrique, car MM. Mas et Rajoy ne se sont pas rencontrés depuis juillet dernier. Or, un référendum sur l’indépendance de la Catalogne, réprouvé par Madrid, s’est tenu le 9 novembre dernier.

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